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La malédiction d’Edgar de Marc Dugain

MALEDICTION EDGAR

Edgar Hoover ou l’histoire du premier directeur du FBI qui n’aimait pas les femmes… seulement sa mère ! A la tête des renseignements de 1924 à 1972, cet acteur de l’ombre doté d’une délicate expérience des basses-œuvres en col blanc rivalisant avec un caractère calculateur, cynique, manipulateur et assoiffé de pouvoir…. a agit en tyran absolu sur les politiques américains durant cinquante ans. Un expert dans son domaine !

De l’ère Roosevelt à celle de Nixon, Edgar Hoover aura une conception de son pays toute particulière. Il s’érigera comme le gardien de la moralité d’une certaine Amérique et pour imposer sa vision, il n’hésitera pas à fouiller dans la vie des personnes de pouvoir aux Etats-Unis afin de mieux les contrôler. De Joseph Kennedy Senior à ses fils John et Bob, en passant par la mafia, Sinatra, Cuba, la chasse aux communistes, Roosevelt, Marilyn Monroe, Nixon… tout y passe !

Il s’intéressera de très près au patriarche de la famille Kennedy qui a construit sa fortune avec quelques aides substantielles de la mafia. L’assassinat de son fils, John Kennedy en 1963, est un des points importants de ce livre très détaillé qui nous amène à une conclusion consternante quant à la classe politique. En tout cas, on ne peut pas retirer à Monsieur Hoover son amour du travail bien fait !

EXTRAIT

Avec la guerre qui menace, ce Kennedy pourrait avoir un rôle important à jouer. Par opportunisme plus que par talent, mais si le Président le maintient à Londres, il aura peut-être un rôle pivot. C’est le genre de phénomène qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu. Pour aujourd’hui, demain et même après-demain. J’ai déjà constitué un épais dossier sur lui, Clyde. Je pense que ce serait une bonne chose que tu le reprennes et que tu continues à l’alimenter. C’est un de mes dossiers classés « confidentiel ». Une de mes fierté aussi. J’ai commencé à le constituer à une époque où Joe Kennedy n’était rien d’autre qu’un petit ambitieux, un boulimique d’argent et de femmes.

Ma note : 4/5

Ce que j’en pense…

C’est par l’intermédiaire de Clyde Tolson, amant et adjoint de John Edgar Hoover que l’auteur, Marc Dugain, nous fait partager un monde qu’il vaut mieux connaître sur le devant de la scène plutôt qu’en coulisses. Hoover ne s’est jamais présenté pour devenir le locataire de la Maison Blanche car il a vite compris que son pouvoir de l’ombre était bien plus convaincant. Avec lui, les sommets de la caricature sont presque atteints.

Lecture très instructive frôlant la biographie d’une partie de l’histoire des Etats-Unis sous le regard d’un homme dont le caractère démontrait de grandes lacunes personnelles comme la misogynie et le racisme. La peur de l’étranger, de l’inconnu est à son paroxysme sous la plume de Marc Dugain.

La seule douceur perçue dans la personnalité d’Edgard Hoover est peut-être l’évocation de l’élégance de sa relation avec Clyde Tolson restée très discrète dans ces rouages de la politique américaine du vingtième siècle.

EXTRAIT

Je parle d’un événement important parce qu’il marque le début d’une nouvelle époque. Il m’apparut très vite qu’Edgar ne me disait pas tout, que les confidences qu’il me faisait volontiers dans nos tête-à-tête chaque jour renouvelés dévoilaient une très large partie de la vérité dont il avait connaissance, mais qu’il gardait pour lui une part d’ombre qui, dès ce moment, ne cessa de m’intriguer. Une sourde inquiétude s’était rivée en lui, qu’il n’évoquait jamais

L’auteur…

Transparence" de Marc Dugain : "formidable", "émouvant", "passionnant"

Marc Dugain est né au Sénégal où son père était coopérant. Il est revenu en France à l’âge de sept ans et durant son enfance, il accompagnait son grand-père à « La maison des Gueules cassées » de Moussy-le-Vieux, château qui avait accueilli les soldats de la Première Guerre mondiale mutilés du visage.

Il obtient ensuite son diplôme de l’Institut d’études politiques de Grenoble et travaille dans la finance avant de devenir entrepreneur florissant dans l’aéronautique. Avant son premier roman, Marc Dugain n’avait jamais écrit, excepté un bon millier de lettres à son amie d’enfance et quasi-sœur, l’écrivain Fred Vargas.

A trente-cinq ans, il commence une carrière littéraire en racontant le destin de son grand-père maternel, « gueule cassée » de la guerre de 14-18: ce sera La Chambre des officiers, publié en 1999 et qui le fera connaître. Il n’obtiendra pas moins de 20 prix littéraires dont le prix des libraires, le prix des Deux-Magots et le prix Roger-Nimier.

Marc Dugain présida le jury du Livre Inter 2009.

Les œuvres récentes les plus remarquées de Marc Dugain sont à ce jour des romans plus étoffés, aux contextes historiques modernes, mais variés: la vie de John Edgar Hoover, chef trouble du FBI pendant quarante-huit ans dans La Malédiction d’Edgar (2005), ou les rouages soviétiques et la catastrophe du sous-marin Koursk sous Vladimir Poutine, Une exécution ordinaire sous Staline (2007), ou encore Avenue des géants qui raconte le destin du tueur en série américain Edmund Kemper.

Il est également chroniqueur aux Echos week-end, réalisateur et scénariste. Il a réalisé plusieurs grandes enquêtes notamment sur le naufrage du sous-marin Koursk et sur le crash du MH 370.

Sources : http://www.babelio.com

La malédiction d’Edgar
Auteur : Marc Dugain
Editions Gallimard (Collection Folio)
Publication : août 2006
Nombre de pages : 512

EAN : 9782070339679
Coût : 9,70 €

Prix littéraire des Sables d’Olonne 2005

Catégories :Auteur français Littérature française Rentrée littéraire 2006 Roman Roman inspiré de faits historiques

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