Si nos aïeux savaient à l’avance l’influence que leur vie peut avoir sur les générations d’après, ils en seraient bien surpris ! Beaucoup de choses se transmettent. C’est ce qu’aurait pu se dire Vita Gallitelli, une italienne du sud, vers le milieu des années 1800. Accusée de meurtre, elle a fui son pays en prenant le bateau pour les Etats-Unis, lors des grandes vagues migratoires.
Hélène Stapinski, autrice du livre, est une de ses arrières petites-filles. Elle pense souvent à cette aïeule qui a conservé à travers les années une mauvaise réputation après le meurtre de son mari. Elle craint que le gène d’assassin ne se transmette à ses enfants. A travers les générations, cette folle nouvelle s’est ancrée, entachant un peu la réputation familiale. Un poids très lourd dont on n’arrive pas à se débarrasser très facilement.
Hélène réside à New-York et est obsédée par l’ombre de cette ancêtre criminelle qui plane au-dessus des siens. C’est grâce à Vita qu’elle est américaine et qu’elle vit aux Etats-Unis. Cette arrière grand-mère italienne a bravé la traversée de l’Atlantique avec ses enfants pour fuir le sud d’un pays qui ne lui apportait que de la misère. Elle s’installera à Jersey City en 1892. Etait-ce pour échapper à son destin ? A-t-elle voulu sauver ses enfants ?
Notre new-yorkaise décide de percer ce secret et part une première fois dans le sud de l’Italie, en Basilicate, pour découvrir ses racines. Elle y apprendra les conditions de vie désastreuse des habitants dans le courant du dix-neuvième siècle et aura du mal à comprendre leurs croyances qui régissaient en partie leurs vies.
L’autrice de ce livre, Hélène Stapinski, fera des recherches pendant plus de dix ans. Elle ira une première fois en Italie, puis une deuxième fois quelques années plus tard où elle s’installera pendant quelques semaines. C’est à ce moment que l’histoire se dénouera. Elle retrouvera une partie de sa famille italienne, apprendra par des documents officiels et par des transmissions verbales la vie de son arrière grand-mère.
Ma note : 4/5
Ce que j’en pense…
J’ai passé de bons moments avec la découverte de la vie particulière de Vita Gallitelli. La vie dans le sud de l’Italie à cette époque était désastreuse et il fallait une sacrée force de caractère pour s’en sortir. C’est ce qu’à fait ce petit bout de femme, d’une résistance à toute épreuve !
La première partie du livre traine un peu en longueur mais le second volet s’active au fur et à mesure des recherches. On découvre une région montagneuse extrêmement pauvre, où le malheur, la privation et la rudesse de la vie journalière sont supportées par leurs habitants. Parfois, les croyances remplacent la réalité pour rendre la vie plus supportable.
C’est une immersion un peu journalistique mais pas déplaisante dans le sud d’une Italie profonde ou Hélène Stapinski achèvera sa quête identitaire.
Les jours de Vita Gallitelli d’Hélène Stapinski
Traducteur : Pierre Szczeciner (anglais des Etats-Unis)
Editions Globe – Paution : mai 2018 – Nombre de pages : 320
ISBN : 978-2-211-23538-9
Catégories :Auteur Américain Littérature américaine Rentrée Littéraire 2018 Roman inspiré d'une histoire vraie
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