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Ceux qui restent…

 

Mobilisation générale lors de la Grande Guerre, celle de 14-18, celle où les hommes servaient de chair à canon, celle qui vide les villes et villages, celle où les hommes avaient l’espoir d’en revenir rapidement. On leur avait bien dit que c’était l’histoire de quelques semaines car le « boche » allait se faire laminer en un clin d’œil !

Les campagnes se vident de la présence masculine. Il ne reste que les femmes et les enfants, les hommes trop âgés ou invalides. Personne ne veut montrer ses faiblesses, il faut résister pour ceux qui sont partis au front.

Août 1914 : Joseph Lary a quinze ans. Il habite dans le Cantal avec sa mère Mathilde et sa grand-mère, Marie dans un hameau. Son père, Victor, a été appelé sous les drapeaux et lui demande de le remplacer comme chef de famille. Après le travail à la ferme, il s’isole dans une sorte de grotte pour sculpter la glaise. Il fait des statuettes, il est très doué.

Trois fermes cohabitent dans ce hameau. La famille Lary, un voisin Léonard, sa femme Lucie et la ferme des Valette non loin de chez eux. Ce Valette n’est pas un homme commode. Il n’a pas été enrôlé car il a été amputé de plusieurs doigts de l’une de ses mains suite à un accident survenu il y a quelques années. Il est devenu infirme,  frustré et violent rendant impossible la vie de sa femme Irène. Celle ci ne fait que pleurer le départ au front de leur fils, Eugène.

Le frère de Valette est lui aussi parti à la guerre. Ils accueillent donc Hélène, leur belle-sœur et sa fille Anna. Ces deux femmes ne connaissent pas la campagne, ce sont des citadines qui souhaitent retourner en ville le plus vite possible. Leur arrivée va chambouler l’ordre rural.

Pensant qu’il est le seul représentant de la race masculine encore présent, Valette veut affirmer son autorité. C’est la contrepartie de son amputation. Il s’est toujours senti mésestimé. Il deviendra haineux en s’apercevant qu’Anna et Joseph s’attirent comme des aimants. Il perdra définitivement la tête lorsqu’un ancien soldat, Mathias, viendra lui parler de son fils…


COUP DE COEUR
Ma note Coup de coeur !

5 ETOILES

Ce que j’en pense…

Les mots de Franck Bouysse nous enrobent, nous happent et nous emprisonnent dans ce terroir du Cantal. Cette région faîte d’une terre lourde qu’est la glaise, ralentit les pas de ceux qui veulent se mouvoir, l’atmosphère paralyse l’espoir.

Rien que la couverture du livre nous met déjà au parfum. Il fait sombre, il y a du vent, de l’orage… C’est une ambiance de violence contenue. Il y a l’attente de la fin de la guerre, l’attente d’un retour.

L’histoire est simple, terrifiante et très précise dans ces descriptions. L’auteur ne nous dépeint pas les combats mais la vie de ceux qui espèrent et qui continuent à survivre, à travailler afin que tout soit normal pour le retour des soldats. C’est un héroïsme journalier dans lequel les acteurs de cette histoire sont confrontés entre eux pour le meilleur comme pour le pire.

La situation de conflit, le vide créé par l’absence est un état qui modifie les situations habituelles et fait naître ou renaître des sentiments de jalousie et de haine… Mais c’est aussi un livre sur les sentiments d’amour conventionnel ou pas, qui fait grandir ou qui détruit. Belle lecture !

 

ETOILES NOIRES

Glaise de Franck Bouysse – Le Livre de Poche – Publication : septembre 2018 – Nombre de pages : 436 – ISBN : 978-2-253-08646-8

Catégories :Auteur français Coup de cœur Littérature française Polar/Thriller

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