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Grandir…

Nous avions connu Jean Louise Finch, allias Scout dans le premier roman d’Harper Lee, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.
Nous la retrouvons vingt ans après. C’est une jeune femme de vingt-six ans qui vit et travaille à New-York.
Elle revient passer quelques temps à Maycomb où l’attend sa famille ainsi qu’Henry Clinton, un ami d’enfance qui veut l’épouser. Scout est flattée par cet amour mais n’a pas vraiment envie de ce mariage car elle a peur de perdre sa liberté.
Son père, Atticus Finch, alors âgé de soixante-douze ans, voit Henry comme le successeur de son cabinet d’avocat dans cette ville de province. Il l’avait embauché après le décès soudain de Jem, son fils et frère de Scout.
Pour retourner à Maycomb, Scout a pris le train et les quelques heures de voyages lui permettent de laisser vagabonder son esprit à travers ses souvenirs d’enfance. Sen pensées vont aussi vers sa tante, Alexandra, avec qui elle se confronte toujours régulièrement et qui aurait tellement souhaité qu’elle devienne une vraie jeune fille et non pas un garçon manqué.
La ville de Maycomb a changé après la guerre. Le tissu urbain s’est développé suite au retour des soldats. Un vent de modernité souffle sur cette petite ville qui reste néanmoins très puritaine. On parle beaucoup de religion et de bonnes mœurs.
Pendant son séjour, Scout s’aperçoit que son père et Henry font partie d’un des Citizens Councils. Une association locale, proche du Klan, regroupant des défenseurs de la suprématie de la race blanche. A partir de la déségrégation, ce type de regroupement se voit beaucoup dans tous les états du sud vers le milieu des années 50.
Scout ne comprend pas la présence d’Atticus et d’Henry à ce genre de rassemblement. Elle est révoltée et se sent trahie car elle avait une haute idée d’Atticus qu’elle voyait en défenseur de la cause des personnes de couleur.
Le décalage entre sa vie à New-York où toutes les races cohabitent ensemble et Maycomb est tellement énorme que cela génère chez elle une rage qu’elle a bien du mal à cacher. Elle se révolte contre son père et Henry qu’elle considère maintenant comme hypocrites et racistes. Elle veut repartir à New-York.
EXTRAIT
« Tu as sans nul doute entendu beaucoup de choses choquantes depuis ton retour, mais au lieu de monter sur ton cheval de bataille et de donner l’assaut tête baissée, tu as tourné les talons et tu t’es enfuie en courant. Tu as dit, en substance : « Je n’aime pas la façon de faire de ces gens, alors je refuse de leur accorder une minute de mon temps. »
Eh bien, ma chérie, je crains que tu ne doives leur en accorder plus d’une, sinon tu ne grandiras jamais. Tu seras la même qu’aujourd’hui à soixante ans — et à ce moment là, tu ne seras plus ma nièce mais un cas d’école. Tu as tendance à ne pas ménager le moindre espace dans ton esprit pour les idées d’autrui, si bêtes puisses-tu les trouver. »
Il s’en suivra des dialogues mouvementés avec son père et aussi son oncle Jack qui essaieront de lui faire comprendre que l’on est parfois obligé de composer dans certaines situations de la vie.
Ma note : 4/5 
Ce que j’en pense…
Le caractère de cette jeune femme conserve une grande naïveté par rapport au temps qui passe, comme si elle ne voulait pas sortir de sa jeunesse très protégée.
Son innocence sur les codes d’une société puritaine des années 50 lui donne un caractère impulsif qui l’amènera à de fortes déconvenues.
Dans le premier roman, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, l’auteur Harper Lee faisait du personnage d’Atticus, un avocat qui n’avait aucune tolérance envers le racisme et qui était le premier à défendre la cause des noirs.
Nous retrouvons un homme qui a quelque peu arrondi les angles avec l’évolution de la société. Dorénavant, il compose avec des personnes aux idées raciales bien ancrées et cela peu surprendre le lecteur et rendre Atticus un peu moins sympathique. Il ne représente plus l’image du chevalier blanc…
Le dernier chapitre de ce livre expliquera les concessions que doivent faire le père de Scout et Henry pour continuer à faire leur chemin dans la ville de Maycomb et révélera au lecteur une jolie surprise de la part d’oncle Jack sur le secret qu’il gardait depuis des années.
Va et poste une sentinelle
Go set a watchman (titre anglais)
Auteur : Harper Lee
Traducteur : Pierre Demarty (anglais des Etats-Unis)
Editions : Grasset
Publication : Octobre 2015
Nombre de pages : 333
EAN : 9782246858683

Catégories :Roman

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